Avec son armature complète, sa bâche étincelante et son système d’irrigation dernier cri, le tunnel utilisé pour les essais Maraîchage Tout Herbe était fin prêt pour accueillir les plants de tomates la semaine dernière à Biopousses et à la Sittelle. Sur chacun des deux sites se trouvent deux parcelles d’essai : 1 parcelle sous abris et 1 parcelle de plein champ. Chaque parcelle est divisée en 12 sous-parcelles sur lesquelles sont testés trois modes différents de fertilisation : l’herbe, le fumier et les engrais (ou bouchons).
Avec les essais nous souhaitons savoir si l’herbe peut suffire à elle seule comme source de fertilisation et permettre ainsi l’autonomie des fermes maraîchères. En faisant analyser l’herbe et le sol en laboratoire nous saurons précisément en quelle quantité chaque nutriment est apporté. Nous ferons également analyser le fumier et les engrais comme élément de comparaison. Nos mesures et comparaisons portent aussi sur les rendements des cultures, un indicateur fiable du niveau de fertilité des sols (toutes choses égales par ailleurs).
L’herbe constitue également un paillage. Les sous-parcelles recevant du fumier ou des engrais sont paillées avec un paillage papier. L’herbe et le papier, deux types de paillage, doivent permettre l’occultation du sol (gestion des adventices) et l’infiltration de l’eau aussi bien l’un que l’autre.
Nous irriguons tout d’abord par aspersion (depuis les rampes situées en hauteur), puis nous passerons en micro-aspersion quand les plants de tomates seront plus développés. Ce système émet des gouttelettes d’eau à quelques centimètres du sol, ce qui permettra d’irriguer les plants de tomates tout en humidifiant l’herbe afin qu’elle se décompose et fertilise le plant.
Sur les parcelles de plein champ, les céleris seront plantés la semaine prochaine selon les mêmes modalités que sous abris (paillage et fertilisation).


Nous avons installés en même temps des sondes tensiométriques qui mesurerons l’humidité du sol tout au long de la saison, ainsi qu’un pluviomètre enregistreur (étant donné les averses très locales dans notre secteur d’expérimentation). Ces outils nous permettront de mesurer précisément la rétention d’eau sous le mulch d’herbe par rapport au paillage papier, et ainsi les économies potentielles en eau d’irrigation.

