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Premières tomates « Tout Herbe »

Les premières récoltes de tomates issues du projet Maraîchage Tout Herbe ont eu lieu au début de l’été sur les sites de Saint-Vigor-les-Monts et de Lingreville. Déjà, elles nous parlent fertilisation et gestion de l’eau : d’un site à l’autre, l’aspect des plants diffère, soulevant de nombreuses questions passionnantes auxquelles les données d’analyses aideront à répondre. L’expérimentation ne fait que commencer.

>> Revoir l’épisode 1, sur l’implantation des céleris en plein champ.

Les effets du mulch

Les céleris implantés en plein champ offrent une observation contrastée : Les céleris sous mulch d’herbe de prairie présentent un développement bien supérieur à ceux implantés sur sol nu. L’hypothèse de départ est confirmée : l’herbe maintient l’humidité du sol favorisant une reprise des plants bien meilleure et apporte une dynamique de fertilisation progressive.

Quant aux tomates, elles ont visiblement souffert d’un coup de chaleur sur le site de Saint-Vigor-les-Monts, alors qu’à Lingreville elles ne montrent aucun signe de stress. Dans les deux cas, les tomates ont été soigneusement comptées et pesées pour chacune des modalités d’implantation.

Mais les écarts entre les deux sites rappellent l’importance du contexte pédoclimatique. Un même itinéraire technique, appliqué sur deux sols distincts, ne produit pas les mêmes résultats… C’est tout l’enjeu de cette expérimentation : comprendre, comparer et analyser les mécanismes en jeu. Pour cela, chaque aspect est documenté : analyses de sol, caractérisation du mulch, suivi de la biomasse. Les premiers échantillons sont déjà en cours de traitement à l’Université de Caen et UniLaSalle.

Une fertilisation sur deux saisons ?

L’expérimentation ne s’arrêtera pas à la tomate et au céleri. Dès la saison prochaine, la culture d’oignons prendra la suite des céleris au plein champ. Par ailleurs, des carottes prendront place sur les planches initialement consacrées aux tomates. Implantées sur sol nu, ces dernières devraient bénéficier de la fertilisation résiduelle issue du mulch d’herbe de prairie appliqué l’année précédente. Reste à vérifier si cette fertilisation différée est effective et suffisante : une autre piste passionnante qui validerait l’intérêt du système dans la durée.

En attendant les résultats…

Le suivi scientifique et agronomique se poursuit, mais les premières tomates, elles, ont déjà été transformées en un savoureux coulis « Tout Herbe », concentré de soleil pour patienter avant de déguster les résultats… des analyses cette fois !

Coulis de tomate issues du projet "Maraîchage Tout Herbe"

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